Combien reste t-il de pétrole dans le monde ? Voici ce que disent les chiffres sur les réserves mondiales

Combien reste t-il de pétrole dans le monde ? Voici ce que disent les chiffres sur les réserves mondiales

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Face à l’urgence climatique, la réalité est claire : notre dépendance aux énergies fossiles, notamment au pétrole, menace notre environnement et notre avenir. Mais combien reste t-il de pétrole dans le monde ? Avec des réserves prouvées de pétrole s’élevant à environ 1 729,7 milliards de barils en 2021 et une consommation qui, malgré une baisse temporaire en 2020, continue d’augmenter, nous marchons sur une corde raide. À notre rythme actuel, ces réserves pourraient s’épuiser en moins de 50 ans, nous confrontant à une crise énergétique sans précédent. La transition vers des sources d’énergie plus durables n’est pas une option mais une nécessité urgente pour notre génération. Il est temps d’agir, de repenser notre consommation et d’innover pour un avenir viable.

Réserves mondiales prouvées de pétrole en 2024

Les réserves prouvées de pétrole sont la quantité de ressources pétrolières qui peuvent être extraites de manière rentable avec les technologies actuelles. Selon le BP Statistical Review of World Energy 2022, les réserves mondiales prouvées de pétrole s’élevaient à environ 1 729,7 milliards de barils à la fin de 2021. Cela représente une légère augmentation par rapport à l’année précédente, principalement due à de nouvelles découvertes et à des technologies améliorées permettant de mieux exploiter les gisements existants.

Pour ceux qui n’ont pas l’habitude des mesures anglo-saxonnes, un baril vaut 159 litres. Donc, 1 729,7 milliards de barils équivalent à environ 274 822,3 milliards de litres de pétroles restants et estimés dans le monde.

Le taux de consommation mondiale de pétrole joue un rôle crucial dans l’évaluation de la durée de vie restante des réserves de pétrole. Avant la pandémie de COVID-19, la consommation mondiale de pétrole atteignait environ 100 millions de barils par jour. Bien que la consommation ait légèrement diminué en 2020 en raison des restrictions de voyage et d’autres mesures, elle a depuis lors commencé à se redresser. La reprise économique et la croissance de la demande dans des pays en développement contribuent à cette augmentation.

Jusqu’à maintenant, nous avons extrait un peu plus de 1000 milliards de ces barils, soit près de la moitié. Mais la production de pétrole a atteint un plateau : depuis quelques années, elle n’augmente plus. Et derrière ce plateau, une décrue inéluctable se profile.

Dans combien temps l’humanité n’aura plus de pétrole ?

En divisant les réserves prouvées par le taux de consommation actuel, on obtient une estimation brute de la durée de vie des réserves de pétrole. Par exemple, avec environ 1 730 milliards de barils de réserves prouvées et une consommation d’environ 100 millions de barils par jour, on pourrait estimer que les réserves de pétrole pourraient durer environ 47 ans. Cependant, cette estimation ne prend pas en compte les augmentations futures de la production ou de la consommation, ni les nouvelles découvertes de réserves.

La question qui se pose est donc la suivante : comment allons-nous gérer cette baisse, sachant que nous allons “gratter” ce qui reste et trouver encore quelques réserves ici et là ? La situation est d’autant plus critique que le pétrole n’est pas la seule ressource énergétique sur le déclin.

L’impact sur la vie quotidienne d’une chute de la production de pétrole, et des réserves mondiales

Ce qui se profile n’est pas juste un sujet à mettre en haut de l’agenda des sommets internationaux. Cela va impacter notre quotidien, notre manière de vivre, de consommer. Si demain, nous divisons par deux l’approvisionnement énergétique de la France, nous devrons faire face à une diminution significative du PIB.

Ce n’est pas une question de prix de l’énergie, mais de volume. Si nous limitons la quantité de carburant que nous fournissons aux camionneurs, par exemple aux industriels et aux commerces, une partie d’entre eux fera faillite. Et ce, même si le prix de l’énergie reste constant. Et cela peut s’appliquer à la plupart des secteurs d’activité.

Par ailleurs, le marché va changer de nature dans ce contexte. Il y aura des régulations qui seront faites hors marché.

Dans ce contexte, la division par deux de la consommation d’énergie par personne, proposée par certains partis politiques, semble inévitable. C’est une réalité que nous devrons affronter dans les décennies à venir.

Face à ce déclin d’énergies, certains pourraient être tentés de se tourner vers le charbon. Toutefois, si nous utilisons le charbon en grande quantité et que nous rejetons le CO2 dans l’atmosphère, nous engendrerons un changement climatique majeur. Un changement qui sera très difficile à gérer pour une humanité sédentaire de huit ou neuf milliards d’individus.

L’heure est donc à la réflexion et à l’action. Il est crucial que nous commencions à imaginer et à mettre en place des solutions viables et durables pour notre approvisionnement énergétique. C’est une urgence pour notre génération, et non pour les générations futures comme on pourrait le croire.

La problématique énergétique n’est pas un problème pour demain, mais pour aujourd’hui. Il est temps d’agir.

Cassandra